L'Eau Vive par Léda et Pollux
Je n'étais que de passage et le ciel est vaste
Le courant des rivières me convie au voyage
L'embâcle hivernal me creuse et me dévaste
Emportant rives fragiles et derniers rivages
Derrière l'arbre couché où je m'étais posé
L'eau vive s'obstinait à recouvrer son lit
Courbé sur mon canot j’ai pris le sel rosé
Pour dessécher les fleurs qui chassent la folie
Je survolai les lieux pour sentir sous mes ailes
Le souffle d'un printemps palpiter sous la glace
Où se reflétait l’or des nuages fidèles
Qui tendaient les rideaux d’un très vaste palace
Comme chutes en cascades dévalant sans appel
Vers les pieds de naïades au teint couleur de miel